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Les scientifiques spécialistes du Système-Terre ont éprouvé le besoin de désigner la période contemporaine comme une nouvelle époque historique d’échelle planétaire : celle de l’Anthropocène (anthropos – kainos), c’est-à-dire le moment où le principal facteur de bouleversement de la « zone critique du vivant » est devenu, de façon exponentielle et tendanciellement catastrophique, la pression anthropique exercée par les activités humaines.
À partir de ce constat constamment répété, notamment par les travaux du Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la question soulevée par la rencontre ici proposée concerne le rapport des sciences et de la transdisciplinarité à ces enjeux, à partir de la triple dimension temporelle de l’Anthropocène.
- Au présent, que nous disent les sciences de l’amplitude et de la complexité de ces bouleversements et des manières de nous y adapter ?
- Au passé, que nous disent les sciences de l’analyse des causes de cette trajectoire historique qui voit l’humanité produire les conditions tendancielles de sa disparition ?
- Au conditionnel, que nous disent les sciences des enjeux et des conditions de bifurcation permettant de penser, en alternative à la disparition des humains, le passage de cette pression anthropique à d’autres types de rapport entre humains, entre humains et non-humains et plus généralement à la Terre ?